Comment savoir si votre rédacteur1 va vraiment vous aider à être visible sur Google ? Le critère le plus important, évidemment : écrit-il des contenus de qualité ? Mais en fait, la question est plus précise : privilégie-t-il la qualité à l'optimisation SEO ? Et enfin, comment on fait du référencement en 2023 ?
Si vous n'avez que 30 secondes parce que devez aller arroser votre plante de bureau avant que ne tombe sa dernière feuille :
Content is king.
C'est le nouveau mantra des marketeurs et communicants depuis au moins 10 ans, et ça ne nous rajeunit pas. Depuis l'avènement des réseaux sociaux, les marques doivent être plus transparentes et plus sincères vis-à-vis de leur public. Et dans l'ère du low-cost et du freemium, les consommateurs s'attendent à des contenus gratuits et à haute valeur ajoutée.
Par conséquent, les marques sortent leur épingle du jeu en proposant à leurs cibles des contenus intéressants, sur le web et les réseaux sociaux.
Deux façons d'être découvertes :
Et pour être trouvé sur Google lors d'une recherche précise, on met toutes les chances de son côté en optimisant le référencement de ses contenus.
Jusqu'à présent, vous me suivez, non ?
On fait donc appel à des consultants en SEO - Search Engine Optimization, ou tout simplement référencement - pour la stratégie, et des rédacteurs SEO pour la mise en œuvre.
Et c'est là qu'on touche à un problème technique. Enfin, technique à première vue, parce qu'en réalité, le problème est stratégique. Et le choix de chaque marque est révélateur de ses valeurs.
La rédaction de contenus se base sur des mots-clés. Ces mots-clés sont, comme je le disais, proposés par des spécialistes SEO, qui analysent vos thématiques, entrent vos éléments dans la machine, les remuent, et vous fournissent ce que la machine a produit.
La première, le référencement que j'appellerai "mécanique" : le mot-clé est une expression exacte, qu'on doit placer dans les balises importantes, à la faute d'orthographe près. Pourquoi ? Parce que ces mots-clés sont déterminés par des requêtes plus ou moins fréquentes chez les utilisateurs, et qu'avec la faute d'orthographe, on obtient un nombre de recherches différent que sans la faute d'orthographe.
Par exemple, pour le titre de cet article : "expression exacte SEO" : le titre de mon article devrait comporter ce bout de phrase télégraphique. Ce bout de phrase sera aussi inséré dans la première phrase de mon article, dans au moins un de mes sous-titres, dans mon URL, plusieurs fois dans le texte, dans la description Google (metadescription) et en texte alternatif des images.
Pourquoi je n'y crois pas ? Parce que c'est tout simplement catastrophique à écrire, et encore plus à lire. Parce qu'en croyant favoriser l'algorithme de recherche Google, on perd le lecteur, fatigué de pleurer des larmes de sang plus qu'à son tour. Et on perd aussi l'algorithme, bien plus intelligent qu'on le croit - merci l'IA.
Mais le temps avance. Et Google construit des moteurs d'indexation et de recherche de plus en plus performant, de plus en plus en phase avec les pratiques d'utilisateurs.
Google est un moteur d̶e̶ ̶r̶e̶c̶h̶e̶r̶c̶h̶e̶ de réponses. De la qualité de ces réponses dépend son succès auprès des utilisateurs. Grâce au deep learning, son algorithme mimique le comportement humain. Tout ce qui desservira l'utilisateur sera pénalisé : un site lent à charger, non adapté au mobile, certes. Mais aussi du bourrage de mots-clés, des textes illisibles qui n'apportent rien au lecteur.
On parle de référencement naturel. Celui qui naît d'une démarche de compréhension du besoin de l'utilisateur quant à telle ou telle requête. Et c'est ça qui doit guider tous nos écrits.
J'ai cherché à plusieurs reprises des avis de pros sur cette question : est-on vraiment obligé de citer l'expression exacte ("expression exacte SEO") plutôt que travailler un contenu pertinent, qui utilisera donc le champ sémantique tournant autour de cette intention de recherche ?
RIEN.
Je n'ai absolument RIEN trouvé qui réponde clairement à ma question.
J'ai donc été la poser sur le groupe LinkedIn "Rédaction web, stratégie de contenu et SEO" : grosse communauté francophone de plus de 20.000 membres, dont je fais partie.
J'ai donc posé cette question taboue sur le groupe :
Plus de 14.000 experts ont vu mon post, et 27 d'entre eux se sont exprimés. Voici ce qu'il faut en retenir selon moi.
Google saura sans souci comprendre que "trouver paire chaussure" et "trouver une paire de chaussure" renvoient à la même chose. L'objectif premier reste d'être intéressant, lisible et pertinent pour l'internaute. Donc je te conseillerais d'éviter de suivre ces recommandations grossières qui vont te plomber ta créativité et la qualité de ton contenu pour aucune plus value SEO. Christelle Pacaud - Consultante SEO spécialisée en stratégie éditoriale.
Ce qui était valable il y a plusieurs années ne l’est plus maintenant. Google, grâce à l’IA (BERT, MUM, SMITH) comprend parfaitement le sens de votre texte même si vous n’utilisez pas la requête exacte tapée par l’internaute, d’autant plus si elle ne fait pas sens grammaticalement. Écrivez avant tout pour les internautes et utilisez un champ sémantique riche, vous vous donnerez toutes les chances de bien vous positionner sur Google. Florian Géri - Consultant marketing digital.
Je suis assez d’accord avec les commentaires. Pour ma part j’utilise SEMrush pour connaître les expressions tapées par les internautes, mais dans mes briefs pour les rédacteurs, je donne les mots-clés en bon français avec les articles, les accents …Je fais rédiger pour les internautes avec la sémantique qui va bien et au final Google positionne sur les requêtes recherchées ! Muriel Lafond - SEO, référencement et data analytics.
Les outils SEO font la différence entre "trouver une paire de chaussures" et "trouver paire chaussures". Par contre Google, lui, est capable de voir que c’est la même chose : l’intention de recherche. C’est : qu’est-ce que veut l’internaute quand il tape « trouver une paire de chaussures ». Est-ce qu’il veut acheter des chaussures? Savoir comment calculer sa pointure ? Obtenir un comparatif ? L’article doit répondre à la question que se pose l’internaute s’il veut avoir une chance de se positionner. Céline Di Venuto Dayer - Chien guide du référencement Google.
Brasser le champ lexical et sémantique pour aider Google à bien comprendre et à bien classer le contenu est indispensable. C'est juste une question de richesse de vocabulaire et non le fait de dénaturer un contenu. Le bourrage de mots-clés est révolu depuis de nombreuse années. Plus on donne d'éléments pertinents à Google pour comprendre le sujet, mieux il le référencera (...). A cela on considère bien sûr la rédaction naturelle pour ne pas surcharger la lecture de l'internaute. Laurent Bour - Consultant Social Media & Influence Marketing.
Bon, on peut souffler, on a le droit d'utiliser de vraies phrases, de s'adresser à un utilisateur plutôt qu'à un robot, de favoriser la meilleure expérience possible, tout ça pour au final être favorisé par Google.
C'est-y pas beau ça ?
Mais ensuite, comment fait-on pour comprendre les intentions de recherche plus que les expressions ?
Soit votre expert SEO a déjà fait ce travail, soit ce sera à votre rédacteur de le faire.
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Il y a pas mal de possibilités pour aller creuser :
Vous vous retrouvez avec pas mal de réponses à apporter.
Prenez une requête, et allez voir ce que veulent vraiment savoir les internautes :
Il y a mille façons de connaître les besoins de ses lecteurs, et mille façons d'y répondre.
Et ça, je kiffe.
Ça vous épate, hein. Qu'en dites vous ?
C'est en faisant autrement | qu'on arrive autre part
Notes
(1) Lisez "ée" si comme moi, vous avez la chance d'être une femme