Le ghostwriting est une pratique de l'ombre qui mérite d'être éclaircie ici. Découvrez pourquoi de nombreux acteurs, des personnalités aux entreprises, optent pour des ghostwriters. Et notamment pour gagner du temps, accéder à une expertise pointue et préserver leur confidentialité.
Il n'y a pas vraiment de terme parfait pour Le terme "nègre" utilisé pour désigner un(1) ghostwriter est évidemment considéré comme raciste. Cette expression a évolué à partir du mot français "nègre" qui signifie "noir". L'idée était qu'un ghostwriter reste dans l'ombre et ne reçoit pas de crédit public pour son travail.
Je me suis toujours dit qu'il n'y avait vraiment pas de terme parfait pour expliquer ce qu'est (en partie) mon métier : nègre ? N'y pensons plus. Prête-plume ? Pas tout à fait compréhensible. Ghost writer ? Oui, c'est le terme le plus descriptif, mais il a le malheur d'être en anglais. Allez, gardons celui-là, parce que vous ne trouverez jamais cet article si je vous parle d'auteur ou d'écrivain fantôme.
Un ghostwriter donc est un pro de l'écriture payé pour rédiger des textes au nom d'une autre personne, cette dernière étant généralement créditée comme l'auteur. Le ghoswriter reste anonyme, dans l'ombre, et la lumière est mise sur le client - qu'il s'agisse d'une personne ou d'une entreprise. Cette pratique est courante dans divers domaines et sous différentes formes.
Le ghostwriting ne se limite pas à un seul domaine. Il prend diverses formes en fonction des besoins de ses clients :
Livres : De nombreuses célébrités, hommes politiques et experts engagent des ghostwriters pour écrire leurs mémoires, autobiographies, ou des ouvrages sur des sujets spécifiques. Le nom du client apparaît sur la couverture, mais le ghostwriter est responsable du contenu.
Articles : Les magazines, les journaux et les sites web font parfois appel à des ghostwriters pour produire du contenu de qualité au nom de leurs contributeurs réguliers ou invités.
Discours : Les hommes politiques, les personnalités publiques et les dirigeants d'entreprise font souvent appel à des ghostwriters pour rédiger leurs discours importants.
Contenu en ligne : Les blogueurs, les entrepreneurs et les entreprises externalisent parfois la rédaction de contenu pour leurs sites web, blogs et médias sociaux à des ghostwriters afin de maintenir une présence en ligne cohérente.
C'est sur ces contenus en ligne que je vais me concentrer, parce qu'on ne peut parler que de ce qu'on connaît bien.
Utiliser le ghostwriting pour rédiger des contenus en ligne est devenu une pratique courante pour de nombreuses entreprises. Approche qui permet de maintenir une présence en ligne cohérente et de qualité, tout en économisant du temps et en profitant de l'expertise d'écrivains professionnels.
Les ghostwriters peuvent produire des articles de blog, des billets sur les réseaux sociaux, des newsletters, et d'autres contenus, tout en s'adaptant au ton et au style de la personne ou de l'entreprise qu'ils représentent.
Ça se passe pas mal d'explication, mais je veux quand même en dire deux mots. Le gain de temps et d'énergie est l'une des motivations principales des entreprises, qui les poussent à faire appel à des ghostwriters. Elles se libèrent de la pénibilité de la tâche d'écriture, tout en gardant le contrôle sur le contenu final.
Cela permet aux professionnels qui seraient chargés de le faire de rester productifs et concentrés sur leurs missions prioritaires. Par exemple, se concentrer sur le développement d'un plan de communication plutôt que sur la rédaction d'une publication LinkedIn.
👉 Temps et énergie à y consacrer : le temps d'un brief mensuel et de quelques allers/retours de validation.
Autant sur les sujets de rédaction que sur la technique. Contrairement à ce qu'on peut en penser, un rédacteur ne naît pas avec le talent d'écrire. Sa compétence est le résultat d'un fort intérêt pour l'écriture et d'un apprentissage considérable. Bien rédiger, ça ne s'invente pas. Avoir envie de le faire, encore moins ! (on en revient sur la problématique de l'énergie).
👉 Compétences nécessaires : aucune, si ce n'est apporter la matière issue du terrain.
On est dans la partie "ghost". Un bon ghostwriter est un véritable fantôme. Il disparaît comme par magie après sa séance de Ouija... non. Pas à ce point, mais il s'efface au point d'adopter la voix de l'entreprise, d'un professionnel, et s'engage à ne pas révéler qu'il travaille pour untel ou untel. Ce qui est quand même assez pénible quand on nous demande des références, à nous ghostwriters !
👉 Pré-requis : une relation de confiance avec son ghostwriter
Il y a de nombreux débats sur cette question de confidentialité. Pour certains, il faudrait divulguer le fait qu'un contenu a été rédigé par un ghostwriter : l'intégrité et l'authenticité d'un contenu peuvent être dégradées. Or, si un ghostwriter a bien construit son contenu, il a fait en sorte de respecter à la fois la "voix" de l'auteur, et la matière que celui-ci lui a fourni.
Qu'en pensez-vous ?
C'est en faisant autrement | qu'on arrive autre part
(1) Lisez "une" si comme moi, vous avez la chance d'être une femme. Pour les non-binaires, faites-comme vous le sentez.